Manga : Minimum : entre érotisme soft et fantastique

Posté le 29 avril 2014 par

Glénat Manga nous permet aujourd’hui de découvrir une nouvelle série, Minimum. Pour tout savoir sur le tome 1, c’est par ici.

Si Minimum n’est pas un hentaï à proprement parler (en tout cas dans ce premier tome), il est suffisamment sexy et sensuel pour devoir être recommandé à un public averti. Miyazaki Maya a en effet commencé par des illustrations sexy, avant de plonger dans le hentai, et cela se ressent ici. Ses séries, comme Blush-DC ou Holy Knight, ne sont pas traduites en France, mais il est à présent possible de découvrir ses travaux dans une œuvre plus soft, Minimum.

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Ce manga se penche, comme souvent, sur un jeune homme triste, peu sûr de lui. Ne se considérant pas comme très beau, persuadé qu’il ne peut pas intéresser les filles, il a décidé d’assumer son côté puceau en évitant de s’intéresser au sexe, fuyant ainsi les vidéos internet qui pourraient le faire passer pour un pervers (du moins, c’est ce qu’il pense). Il noie sa frustration dans la photo, sa seule passion mais, peu à l’aise avec les gens, il se concentre sur les paysages. Un jour, alors qu’il manque de céder à la tentation du sexe virtuel sur un des ordinateurs de son école, il voit sortir de l’appareil une jeune femme, aussi petite que nue et magnifique. Perdue et terrifiée, ne comprenant pas ce qui lui arrive, elle cache sa crainte derrière un caractère changeant et irascible. Ito, notre héros, va supporter ses sautes d’humeur et essayer de prendre soin d’elle et de comprendre l’étrange situation.

Miyazaki Maya laisse Nishikujo Haru, son tout petit protagoniste, évoluer nue la plupart du volume. Nous ne sommes cependant pas dans un hentaï où Haru aurait aimé cette nudité, l’aurait affichée. Réaliste dans les comportements de ses personnages, le manga nous présente son protagoniste féminin gêné par la situation, demandant toujours à son nouvel ange gardien de se retourner, d’arrêter de la regarder, et ce dernier ne résistant pas à jeter régulièrement un petit coup d’oeil. La jeune femme est magnifique, et le trait de notre mangaka la détaille sous toutes ses formes, laissant le lecteur s’attarder sur sa poitrine ou ses courbes affriolantes. Le dessin est superbe, et rend vraiment justice à la beauté du protagoniste.

Il n’y a donc pas de sexe ici, l’histoire étant de l’érotisme soft, mais le récit est très intéressant. Ce tome 1 n’est qu’une introduction, et s’achève sans que le lecteur ne sache quoi que ce soit sur les tenants et aboutissants de cette étrange situation, mais permet de faire connaissance avec ce petit monde. Notre duo improbable bien sûr, mais aussi la sœur d’Ito, qui se demande pourquoi ce dernier se met à agir de manière aussi bizarre depuis quelques jours, et le seul ami de notre héros, qui adore le sexe internet et passe son temps à se moquer de lui parce qu’il se désintéresse de cela. Comment réagira-t-il en découvrant la minuscule jeune femme ?

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Cependant, c’est surtout à travers les rapports entre Ito et Haru que Minimum prend vraiment son sens. Crédibles, ils placent une relation étrange, entre peur, gêne, et désir d’être là l’un pour l’autre. Haru semble reprocher à Ito sa maladresse et son comportement mais, derrière ses râleries constantes, le lecteur entrevoit son besoin de lui, sa taille minuscule l’empêchant de se débrouiller seule, et sa nécessité de comprendre ce qu’il se passe. Elle en devient d’une fragilité irrésistible. Ito est certes effrayé, et parfois agacé, par le comportement de Haru, mais il s’attache à cette jeune femme qui a besoin de lui et qu’il veut protéger, ne pouvant être insensible à sa beauté, malgré sa taille, et heureux d’avoir enfin quelqu’un à qui parler, quelqu’un pour qui il compte. Ce récit est donc touchant, tant il est facile de s’identifier à son personnage principal, et tant tout adolescent qui a été mal dans sa peau aurait aimé que se produise ce genre d’événement fantastique.

Minimum est un très bon manga, posant les bases d’un univers que le lecteur ne peut qu’avoir envie d’explorer. A la fin de ce tome 1, rien n’est expliqué, et il faudra attendre la suite pour savoir si l’histoire est à la hauteur, mais ce début est en tout cas diablement prometteur.

Minimum, tome 1, de Miyazaki Maya, disponible chez Glénat Manga depuis le 19 mars 2014

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