Manga pour adultes : Tayu Tayu, sensualité et érotisme dans la campagne japonaise

Posté le 13 mai 2014 par

Yamatogawa revient, mais abandonne les territoires du fantastiques, pour livrer un drame léger, toujours aussi sulfureux.

En effet, si Yamatogawa aime se pencher sur des histoires originales à tendance fantastique, il s’occupe parfois de récits plus classiques, sans aucun élément surnaturel, et c’est le cas de Tayu Tayu. Ce titre mystérieux vient de tayutau, qui signifie quelqu’un d’indécis, incapable de choisir, et ce titre va ainsi diablement bien au personnage principal.

TayuTayu

Ce dernier est un jeune homme ordinaire, qui quitte Tokyo pour revenir vivre dans l’ancienne maison de son enfance, s’émancipant ainsi de ses parents. Il retrouve son amie d’enfance, qu’il avait promis d’épouser, et qui est devenu une jeune femme incroyablement sexy. Mais il fait aussi craquer sa petite sœur (un an de moins), et quelques autres demoiselles qui vont à la même école. Le jeune homme, un peu renfermé, va se laisser aller, ne pouvant résister à toutes ces délicieuses demoiselles qui désirent s’offrir à lui, même si cela blesse son amie, qui voudrait l’exclusivité de son corps et de son cœur.

Ainsi, Yamatogawa abandonne les territoires fantastiques, pour quelque chose de plus léger, mais pourtant d’assez réaliste. Bien sûr, tant de jeunes demoiselles si sexy dans un si petit village ne peut se retrouver que dans un manga hentai, mais l’auteur justifie le fait que toutes se jettent sur son héros. En effet, au-delà du fantasme pur que la situation représente, et qui ferait rêver n’importe quel homme, qui aurait adoré se retrouver à sa place, il n’existe pas d’autre jeune homme de leur âge dans ce coin perdu. Au-delà de l’amusement, Yamatogawa esquisse un triste constat de la ruralité japonaise, avec les villages désertés, l’école qui va fermer et fusionner l’année suivante avec une autre, tant il y a peu d’élèves. Bien sûr, l’auteur ne s’appesantit pas sur la situation, qui est un ressort de son histoire sulfureuse, mais le paysage dépeint est suffisamment réaliste et crédible pour se révéler poignant.

Bien entendu, si cette histoire se déroule à la campagne, c’est aussi pour que Yamatogawa puisse mettre en scène des moments diablement chauds, utilisant le décor offert. Une baignoire en extérieur, la forêt, le laboratoire de chimie, ou encore un moulin sont des exemples des endroits où notre héros fera des folies de son corps, avec une ou plusieurs partenaires. En effet, l’auteur nous offre des jumelles, ainsi que quelques moments orgiaques, quand les différentes partenaires de notre héros acceptent de se le partager, ainsi qu’un peu de bondage, toujours bien venus.

Le dessin de Yamatogawa est toujours aussi magnifique, et l’auteur sait faire monter la température, entre des propos un peu crus, des dessins sulfureux et orgiaques, et des situations délicieuses.Encore une fois, les demoiselles ont des traits très différents les uns des autres, tout en étant toujours magnifiques, et l’auteur sait nous dessiner des gros plans, et des jouissances, jamais sales, mais toujours délicieux à découvrir.

Si l’abandon de fantastique supprime un peu de l’inventivité de Yamatogawa, qui ne peut plus se laisser aller aux folies d’un PowerPlay ou d’un Witchcraft, il sait magnifier le matériau qu’il utilise, pour offrir à ses lecteurs, encore une fois, un très beau et très efficace hentaï. Et encore une fois, il s’agit d’une histoire en un seul volume, édité dans un bel écrin grâce à Taifu manga. Le mangaka démontre qu’il est un auteur indispensable pour tout amateur de ce type d’ouvrage.

Tayu Tayu, de Yamatogawa, disponible aux Editions Taifu et sur leur site de vente en ligne

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