Jeu apéritif : La Guerre des moutons, des dominos bourrés d’humour

Posté le 27 octobre 2014 par

Critiquer Oh ! Les Nains de Philippe des Pallières était une première étape dans la plongée dans l’univers ludique de son auteur. Aujourd’hui, Ninik’s land s’arrête sur La Guerre des moutons.

Oh ! Les nains démontrait que Philippe des Pallières aime les jeux décalés, aux concepts amusants, même s’il dévoilait des lacunes en terme d’amusement. La Guerre des moutons révèle les mêmes qualités, à savoir le détournement d’un genre de jeu ultra-connu, un concept très drôle, de belles et irrésistibles illustrations, mais bénéficie d’un côté ludique bien plus développé.

la guerre des moutons

En effet, dans La Guerre des moutons, ce sont, comme son nom l’indique, des ovins qui s’affrontent, non pas tels les vers de terre de Worms, à grands coups d’armes improbables, mais en cherchant à se regrouper dans de grands enclos, contenant les moutons d’un même clan.

Les moutons sont ainsi répartis par couleur, chaque joueur incarnant une couleur différente. Le jeu les représente sur des tuiles, utilisant des règles assez proches des dominos. Le but est donc de poser des tuiles collées contre celles déjà en jeu (la première étant le puits d’un village) et de construire le plus grand enclos fermé, contenant donc le plus d’ovidés de sa couleur. Chaque tuile, en plus de moutons d’une ou plusieurs couleurs (en ce cas séparés par des barrières, nos bêtes ne se mélangeant pas), possède des éléments de village, prairie ou forêt. Chaque joueur peut poser une tuile par tour, et en pioche ensuite un certain nombre (s’il parvient à faire coïncider sa tuile avec plusieurs en jeu, il en piochera plusieurs).

Le jeu possède des règles très simples, mais se complique avec deux éléments. D’une part, les autres joueurs ne connaissent pas la couleur de ses adversaires, et d’autre part, il existe deux tuiles particulières, les loups et les chasseurs. Chaque joueur peut donc se révéler quand il le souhaite, ce qui lui permet de jouer deux fois de suite, mais surtout de poser une tuile ne contenant que des moutons de sa couleur, le genre de tuile diablement efficace pour gagner si elle est jouée intelligemment, mais très rare.

Pour empêcher les autres de vaincre, il existe plusieurs méthodes. Quand on a deviné qui est de quelle couleur, il est bien entendu possible de fermer ses enclos avant qu’ils ne s’étendent, mais l’agrandir tellement qu’il deviendra très difficile de le fermer est une autre technique qui marche très bien. Cependant, adjoindre au dit enclos un peu de forêt est une excellente méthode, car il est ensuite possible de cacher un loup dans les bois. Ce dernier empêche les enclos qu’il touche de compter dans la victoire. Heureusement, pour contrer ce vil procédé, il est possible de jouer des chasseurs, qui protégeront le troupeau.

la guerre des moutons 2

La Guerre des moutons est donc un jeu aux règles à la simplicité confondante, mais qui prodigue des tonnes d’amusement. De plus, il peut se jouer même avec de très jeunes joueurs. En enlevant le côté « couleur cachée », ainsi que les loups et chasseurs, des joueurs de bas âge peuvent ainsi s’y essayer, et découvrir des jeux apéritifs délicieux, avant de grandir et de s’essayer à plus complexe.

De plus, les illustrations sont très belles (les tuiles sont de plus double-face), et les moutons à mourir de rire. Chacun dispose d’une expression différente, râle, fait un bisous à son voisin et autre, et le plaisir de jeu en est décuplé.

La Guerre des moutons est donc un excellent jeu, qui se doit d’être découvert. Les parties sont rapides, pleines de fun, et les règles s’expliquent très rapidement.

La Guerre des moutons, de Philippe des Pallières, disponible chez Asmodée depuis 2005

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