Après Witchcraft, Taifu manga nous propose un autre manga écrit et dessiné par Yamatogawa : Power Play parviendra-t-il à enchanter tout autant que son prédécesseur ?
Witchcraft avait démontré que Yamatogawa avait d’une part un coup de crayon magnifique, capable de représenter une sensualité délicieusement pornographique. Mais d’autre part, il arrivait à y mêler une inventivité fantastique de haut niveau, que ce soit dans le scénario ou dans les situations hentai. PowerPlay confirme merveilleusement bien cette impression, en quittant l’ésotérisme et la magie, pour cette fois-ci se pencher sur la démonologie et les jeux vidéos, dans une histoire en apparence très classique dans le monde du hentai (il manque quelques tentacules sexuels, cependant).
Le protagoniste principal est assez ordinaire dans l’univers des manga. Un jeune homme, otaku asocial et vierge, vit reclus, en concevant des jeux vidéos érotiques. Mais nous faisons sa connaissance après un prologue (dont une partie est en couleur, comme le fait souvent Taifu Manga, prouvant une nouvelle fois qu’ils savent soigner leurs éditions). Ce premier chapitre se déroule dans un autre monde, où le roi des incubes contrôle un immense harem grâce à ses pouvoirs sexuels. Trois amazones débarquent pour lutter contre lui, cherchant à lui aspirer tout son jus démoniaque (forcément, dans le hentai, il faut apprécier une certaine dose de crudité, ainsi que quelques idées assez délirantes). La séquence, délicieusement orgiaque, profite des pouvoirs du démon pour se livrer à quelques fantaisies hentai, comme l’utilisation d’un double sexe, qui feront délicieusement plaisir aux amateurs. La fidèle servante de notre incube, le voyant en mauvaise posture, le téléporte. Elle se rate cependant dans son sort, et le réincarne dans notre adolescent un peu looser. La suivante, elle, cherche, après avoir découvert ce qu’il est devenu, à l’ouvrir à sa véritable nature. Pour cela, elle lui fait subir un entraînement sexuel, pressée qu’elle est de le voir quitter sa défroque d’otaku, qu’elle déteste, pour qu’enfin il contrôle le monde et viole toutes les femmes. Mais les trois Amazones les ont suivis, et désirent terminer le combat débuté dans l’autre monde.
PowerPlay est l’occasion pour Yamatogawa de livrer plusieurs scénettes sulfureuses. En effet, chaque Amazone possède des pouvoirs particuliers, et chacune offrira une séquence sensuelle en diable, assez inoubliable et délicieusement inventive (l’une d’elle maîtrise ainsi l’eau, ce qui lui permet de créer des doubles d’elles faites de liquide, et ainsi notre héros peut se faire masturber alors qu’un autre double se fait pénétrer par lui).
L’histoire n’est, de plus, pas dénuée d’humour. Entre le personnage un peu looser de notre héros, sa nouvelle servante délicieusement colérique, et les diverses situations, tout comme la construction de l’intrigue, le second degré n’est jamais loin (comme lorsque Yamatogawa crée plusieurs fins, à l’image d’un livre dont vous êtes le héros). Les personnages sont attachants, et il est facile de s’identifier au héros, et de s’imaginer vivre cela, lorsque nous étions adolescent (qui ne l’a pas rêvé, à l’époque?)
Mais bien sûr, l’intérêt principal reste les séquences hentai, et Yamatogawa prouve encore une fois qu’il est un grand mangaka érotique. Des scènes sulfureuses en diable, tout en étant inventives et intéressantes, sont ainsi ce qu’il offre à ses lecteurs, avec un dessin magnifique, et des protagonistes féminins très différents les uns des autres, mais toujours terriblement sexy.
PowerPlay est un excellent manga hentai, une belle et intéressante histoire en un volume, qui laissera difficilement indifférent l’amateur du genre.
PowerPlay, de Yamatogawa, disponible chez Taifu Manga
Leur site de vente en ligne ici