Manga : Minimum, tome 3, le mystère s’épaissit

Posté le 18 septembre 2014 par

Miyazaki Maya continue à développer l’histoire de Minimum, à travers un troisième tome qui se révèle loin de livrer toutes les clés de cette intrigue bien plus dense que le simple prétexte de dessiner de jolies demoiselles dévêtues.

En effet, dans Minimum, l’érotisme est, il est vrai, toujours présent, mais ne verse jamais dans le hentaï. Le dessin, toujours aussi joli, nous montre les formes, toujours aussi affriolantes, de la belle Haru, l’auteure montrant qu’elle sait vraiment dessiner des demoiselles irrésistibles. Haru, en changeant régulièrement de taille (bien qu’on ne connaisse pas encore vraiment les raisons de ces variations), perd forcément ses vêtements, et se retrouve ainsi souvent dévêtue, pour le plus grand plaisir du lecteur. Mais Miyazaki Maya a aussi ajouté, dans le tome précédent, une mystérieuse jeune femme, surgissant de nulle part pour dévorer les passants (sans gerbe de sang cependant, leur manière de disparaître étant propice à nombre de questions). Aussi belle que dangereuse, elle croise ici la route du meilleur ami du jeune protecteur d’Haru, et va lui offrir, de manière presque malsaine, son corps. Cependant, l’érotisme reste soft, juste de quoi émoustiller le lecteur.

minimum tome 3

Mais Minimum est bien plus qu’une histoire érotique légère, cherchant à titiller le lecteur un tant soit peu coquin. Le manga possède aussi une histoire complexe, offrant de nombreuses questions au fil des tomes. Certes, le lecteur a bien compris qu’il y a un rapport avec les jeux vidéos (rien que le fait qu’Haru jaillisse de l’ordinateur le laissait prévoir), mais les clés restent encore distribuées avec parcimonie. D’un côté, nous avons le duo composé d’Haru et d’Ito qui évolue, leurs sentiments l’un pour l’autre progressant de manière assez prévisible. C’est évidemment une quête initiatique, Ito dépassant son stade de puceau caricatural pour progresser vers l’âge adulte en protégeant Haru. Et cette dernière, qui dissimule ses peurs derrière son mauvais caractère, en vient à éprouver des choses intenses pour ce jeune homme à qui elle n’était, au départ, lié que par obligation. La sœur d’Ito prend plus d’importance, cherchant à lui faire ouvrir les yeux sur les sentiments de la petite jeune femme, alors qu’apparaît une camarade de classe du jeune homme, qui semble attiré par lui (mais pourquoi une si célèbre jeune femme s’intéresse à notre héros si insignifiant et solitaire, voilà une question des plus intrigante ?).

De l’autre, nous avons cette étrange jeune femme, Isabelle, qui parait rechercher Haru pour des raisons étranges. Le lecteur ne peut que se demander qui elle est, et d’où viennent les deux jeunes femmes. Il y a peu de dialogues, et le livre se lit vite, ne dévoilant que peu de choses, mais offre de nombreuses questions, surtout par l’apparition du père d’Ito. Ce dernier, surgissant au détour des pages, offre de grosses interrogations, qui, on ne peut que l’espérer, verront les réponses jaillir du prochain tome.

Minimum est ainsi une excellente série, qui commence par intéresser le lecteur par son érotisme soft et ses superbes dessins, mais qui, au fil des épisodes, se révèle être une série diablement intéressante. Brassant des thématiques facilement compréhensibles, comme l’adolescence, l’amour, l’attirance, le désir de protéger une jeune femme dans le besoin, ainsi que l’informatique et ses dérives, Minimum enlise le lecteur dans une intrigue passionnante qui fait attendre le tome quatre avec impatience. Une réussite, le scénario transcendant les dessins superbes de l’auteur.

Minimum, tome 3, disponible chez Glénat depuis le 20 aout 2014

La critique du tome 1

La critique du tome 2

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